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Regards

Françoise PAPAIL, la force sensible

Ici, la balise flotte sur une mer incandescente ; là, les toits se posent sur un chaume désireux d'une pluie scintillante ; ailleurs l'orage à l'affût déverse des torrents violents de lumière.

L'artiste scrute le ciel, observe le mouvement des ombres, capte le lointain et se tourne en elle-même. Le peintre et le poète ont en commun de voir ce que vous ne voyez pas. Allusive et persuasive, Françoise dans ses tableaux, sait nous le restituer.

Sa palette est infinie, elle illumine et irradie l'horizon incertain.
Elle porte en elle le souffle d'une brise marine ; elle caresse du bout des doigts la lande piquante ou l'ortie brûlante ; elle arrête d'un regard la crête d'une vague. 

Son style à l'élégance d'un arc de lumière, la puissance d'une voile chargée d'un vent d'été.
Outre la force du trait, l'épaisseur de la matière, les couleurs tantôt sombres ou éclatantes..., elle commet l'irréparable : elle éclaire nos rêves.

Nous ne serons plus indifférents au temps qui joue, au monde qui nous aspire, à la désespérance ou au bonheur des autres, après avoir posé, ne serait-ce qu'un instant, notre regard d'enfant sur chacune de ses œuvres.

Elle aime la Bretagne et nous l'a fait aimer.
Il y a du Gauguin chez cette femme là.

Yannick GUILBAUD

Artiste autodidacte, née en 1958, est très talentueuse.

Une peinture d'une belle sensibilité aux larges touches subtilement colorées...
Une image calme, reposante, comme une invitation à se détendre...
Une ambiance douce, comme une réconciliation avec le temps qui s'enfuit...
Un travail en matière comme une sculpture dans le sable, le ciel, l'eau...
Tel est mon ressenti devant un tableau de Françoise.
Et même davantage : cette peinture «  silencieuse  » est gourmande !

Mais pour cela, Françoise travaille, encore et encore. Les couleurs qu'elle nous propose ne sortent pas psshhitt ! du tube et cela se voit bien sûr.
Chaque teinte est travaillée en camaïeu ; regardez ce bleu, là, dans le ciel, voyez toutes les nuances. Le résultat est saisissant.
Les couleurs ainsi posées font chanter la toile.
Et ces rouges, chauds, forts et doux à la fois, contrastant avec des gris froids nous font dire à l'artiste merci et... longue route.

Bravo Françoise

Pascale Allain-Dehergne

Le jeu en larges touches de Françoise Papail

Sans qu'il n'y paraisse au premier regard, les peintures de Françoise Papail se révèlent finalement fortement structurées. Car toutes leurs architectures sont basées sur un assemblage de très larges touches étalées finement, et qui, assemblées, forment des paysages. Alors que l'on pourrait évoluer en pleine abstraction au milieu de ces multiples surfaces aux tons conjuguées, le figuratif ne perd pas ses repères, car il s'agit là d'une véritable écriture. Ainsi, sous la gestuelle des couteaux de l'artiste, juste esquissés, monticules et vallées ou petits bosquets de végétaux, ondulent tout au long des lignes de fuite. Captant la lumière, ils la renvoient au gré des transparences induites par les jeux de matière et de pâtes, dont Françoise Papail se joue avec pertinence. Chaque unité de ce jeu à facettes semble sculptée, et les couleurs bien présentes dans leur alternance de chaud et de froid, contribuent à renforcer leurs identités.

Ouest France - Octobre 2010