Yannick GUILBAUD

Françoise PAPAIL, la force sensible

Ici, la balise flotte sur une mer incandescente ; là, les toits se posent sur un chaume désireux d'une pluie scintillante ; ailleurs l'orage à l'affût déverse des torrents violents de lumière.

L'artiste scrute le ciel, observe le mouvement des ombres, capte le lointain et se tourne en elle-même. Le peintre et le poète ont en commun de voir ce que vous ne voyez pas. Allusive et persuasive, Françoise dans ses tableaux, sait nous le restituer.

Sa palette est infinie, elle illumine et irradie l'horizon incertain.
Elle porte en elle le souffle d'une brise marine ; elle caresse du bout des doigts la lande piquante ou l'ortie brûlante ; elle arrête d'un regard la crête d'une vague. 

Son style à l'élégance d'un arc de lumière, la puissance d'une voile chargée d'un vent d'été.
Outre la force du trait, l'épaisseur de la matière, les couleurs tantôt sombres ou éclatantes..., elle commet l'irréparable : elle éclaire nos rêves.

Nous ne serons plus indifférents au temps qui joue, au monde qui nous aspire, à la désespérance ou au bonheur des autres, après avoir posé, ne serait-ce qu'un instant, notre regard d'enfant sur chacune de ses œuvres.

Elle aime la Bretagne et nous l'a fait aimer.
Il y a du Gauguin chez cette femme là.

Yannick GUILBAUD

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